VEF Blog

Titre du blog : l´aventure commence ici
Auteur : lesvautoursgrecs
Date de création : 31-10-2010
 
posté le 28-01-2011 à 09:42:04

Lundi 06 Decembre 2010

Hier etait une journee tres passionnante : reveillee a 12h30, levee a 15h30, manger un peu, retourner au lit... Il faisait 6*C parait-il, surement, n'ayant pas mis le nez dehors je ne peux le confirmer.

 

A 20h je me suis dit que je pouvais faire des crepes pour le seminaire, je me suis donc coltinee les crepes jusqu'a 22h.

 

Nous n'avons plus d'eau courante apres 22h, on ne sait pas pourquoi.

 

 

 

Aujourd'hui j'ai pris mon avion a 11h20 pour Athenes.

Mais avant ca j'avais mon bus a 8h. J'ai vu un bus passer sous mon nez, alors que ca faisait 20 min que je l'attendait dans la voiture encoregelee.

Je me suis donc motivee pour aller a Alexandroupoli en stop. C'est que de la ligne droite.

Au bout de cinq minutes un bus qui s'arrete. J'ai pas tout compris la. Je suppose que le premier n'etait pas le bon.

 

2h d'attente a l'aeroport.

 

 

Toujours tres beaux paysages vu du ciel, la mer, les iles.

 

Apres : trouver le metro et savoir se diriger dedans. Sans trop de soucis. Heureusement que j'ai ete faire un tour dans les metros parisiens l'ete dernier

 

Puis trouve l'hotel rapidement. Hotel de luxe s'il-vous-plais!!

 

Je vais aller faire un tour histoire de passer un peu le temps (il est 14h30) et visiter aussi.

 

 

17h. Je reviens de ma balade.

N'y ayant pas grand chose a voir, je tournais un peu en rond lorsque quelqu'un m'acoste et m'accompagne dans ma marche. Papoti et papota.

On est alle boire un verre (je sais c'est pas bien d'etre avec des gens que je ne connais pas, mais je n'allait partir en courant non plus!).

Ca m'a bien fait plaisir de le rencontrer, voir quelqu'un d'autre. Duc oup ca m'a occuper.

 

En me raccompagnant il m'a expliquer qu'il y avait des flics partout, parce qu'il y a deux ans, un flic a tire sur un etudiant, et que les etudiants veulent faire du grabuge ce soir (pour rester polie). Les routes sont barrees, ca siffle dans tout les sens. Mon hotel est en plein dans la zone a risque. Nice!

Du coup il m'a fait promettre de ne pas sortir ce soir. De toute facon je ne vois pas trop ce que j'irais faire seule dans la ville ce soir, apres la soiree de rencontre. Je suis reveillee depuis 6h ce matin.

 

Je vois qu'il y a des bagages sur les deux autres lits de la chambre, je suppose que mes collocataires sont aussi parties en balade.

 

 

L'ambiance semble tendu, ou bien c'est moi qui suis tendu toute seule. Les routes qui menent a la place Omonia sont barrees.

Dans ma rue, le barrage commence juste avant mon hotel. Je suis donc dans la zone sensible.

Une bande rouge et blanche tendue entre deux lampadaires fait office d'obstacle aux vehicules, mais c'est bien peu.

 

 

 

Une policiere est en poste au barrage et siffle tout les vehicules qui tentent de forcer le passage, et leur demande de faire demi-tour. Avec plus ou moins de succes, etant a pied, si un scooter decide de passer il passe.

Une ambulance ou deux qui passent de temps en temps a toute vitesse dans la rue vide.

 

 

 

Les bruits de la ville, des vehicules, des coups de sifflets, le murmure des gens dans la rue, les coups de klaxons.

 

J'ai une boule au ventre. Je crois que j'anguoisse toute seule sur mon balcon. Je me demande comment sera la nuit. Peut etre n'y aura-t-il rien du tout. Peut etre sera-ce comme a la TV encore. Si c'est le cas, je voudrais y etre, au milieu de tout, pouvoir dire que j'ai participe a quelque chose. Je ne veux pas etre a la fenetre regarder le carnage qui se passe dehors, en mangeant des pop corns. C'est ce que je fuis a tout prix. Mais ce n'est pas mon histoire, ni mon combat, et je ne parle pas un mot de grec (enfin si, quelques-uns maintenant). C'est une bien drole de situation (pas si drole en fait).

 

18h13. Je doit regarder trois fois l'heure pour m'en souvenir. 

Des sirenes de police preovenant de la place a moins de 500 metres de mon hotel, une detonation. Je n'arrive pas a savoir si c'est "juste" un petard ou un coup de feu. Quelques personnes courent dans la rue, surprisent par le bruit. Puis tout continue comme avant. Un helicoptere passe.

 

18h15. Deux voitures et huits motos de police viennent juste de traverser devant le barrage a 20m de l'hotel, toutes sirenes et lumieres allumees.

 

 

 

Je suis au balcon au 5e etage.

Quelques boutiques et restos aux alentours commencent a remballer ce qu'ils ont dehors.

Les gens n'ont pas l'air tres paniques.

 

Sirenes-helicopteres 18h21.

 

Un bus a eu l'autorisation de passer le barrage. Il s'arrete devant l'hotel.

Je me souvient maintenant que ce matin, Rodoula m'avait appeler pour me dire qu'il y aurait du monde dans le centre aujourd'hui.

Encore deux helicopteres, ca tourne en ronde dans le ciel. Ne connaissant pas les habitudes de la ville, je ne sais pas ce qui est normal ou pas.

 

Un gars a ouvert le barrage pour que le bus reparte. Tout les vehicules en profitent pour passer. Le gars repart en laissant la bande au sol. Il n'y a plus de barrage a mon niveau, c'est la fete pour tout les scooters et les voitures.

Le barrage de l'autre cote de l'hotel est aussi par terre. Je ne vois plus de police depuis un moment.

Quelques personnes fouillent dans les poubelles.

Une gamine crie et pleur dans la rue, elle est avec son frere. Probablement une enguelade entre jeunes freres et soeurs.

 

18h40. Je fait la rencontre de Johanna d'Allemagne qui viens juste de debarquer dans la chambre. Du coup je ne suis plus trop ce qui se passe dehors. 

Les policiers refont le barrage, les coups de sifflets se font entendre, les klaxons, on entend aussi quelqu'un parler dans un haut-parleur.

 

Veronique arrive tout juste, c'est la deuxieme coloc. 19h. Il est temps d'aller manger.